La production actuelle


Nous avons noté que certains courants musicaux, comme la "Techno" ont lié leur style au rituel du disque vinyle. Mais ce phénomène de mode est déjà dépassé, car les disc-jockeys utilisent désormais des platines numériques spéciales pour "scratcher"...

Hier un tirage moyen de vinyle était de 1000 exemplaires. On est passé aujourd’hui à 500 et peut-être que la norme de demain sera de 300 exemplaires. Avec ce nombre, comment trouver un équilibre économique ? Faire des illustrations sonores pour des marques, vendre des licences, organiser des soirées, être éditeur… Mais ça n’est pas toujours suffisant. Car un disque vinyle coûte en moyenne 80 centimes d’euros à produire et pour être rentable il doit se vendre au moins entre 800 et 1000 exemplaires.

Aujourd’hui un disque sert plus de carte de visite (être signé par un label qui sort du vinyle reste le meilleur gage de qualité et de sérieux envers le public) et de promotion pour pouvoir ensuite aller se produire dans les clubs en tant que dj ou en live. Ces derniers restant la meilleure source de revenu pour un artiste de musique électronique aujourd’hui

Le magazine "TIME" vient, en effet, de consacrer un grand article à ce phénomène inattendu : le renouveau du disque vinyle, le come-back du microsillon. Des petits producteurs et disquaires indépendants avouent ne plus arriver à satisfaire une demande sans cesse croissante en disques vinyle... Une grande Major du Net, Amazon propose déjà plus de 200.000 références de disques vinyle !C'est au single 45 tours, avec un seul morceau par face, que revient l'Oscar du disque vinyle : De nombreux groupes à la mode le préfèrent aujourd'hui au CD pour sa qualité musicale. Le nombre de ces vinyles a, en effet, doublé régulièrement tous les ans depuis le début des années 2000, dépassant aujourd'hui le million d'exemplaires.

. Le disque vinyle peut s'installer dans un marché calqué sur celui du tube. C'est ce qu'ont compris plusieurs entrepreneurs: En 1995, deux personnes décident à New-York de ressortir les disques Mercury. Ils retrouvent un studio, une société de pressage capable d'une bonne qualité, refont des pochettes et des étiquettes dans le style de l'époque, avec toutefois des différences évitant les problèmes de contrefaçons. N'ayant pas eu tout de suite les droits Mercury, ils débutèrent avec RCA.
En Allemagne, à Kiiehl, un nommé K. Zeman va suivre le même périple, et après avoir obtenu des droits Decca auprès du groupe Polygram, fera graver des vinyles chez Decca, avec un ingénieur graveur de chez Decca, à partir des bandes originales, le pressage se faisant en Allemagne, chez DG. Quelques disques DG et Verve seront également édités.
En Angleterre, un dénommé James Brown, créateur de la marque Testament a entrepris de rééditer les disque EMI que EMI ne souhaite pas rééditer en CD. Ces pressages sont également obtenus à partir des bandes originales, lues sur des magnétophones bien réglés, avec pressage de grande qualité en série limitée.

Ces disques sont bien entendu de prix relativement élevé,
Ces initiatives ne sont pas isolées. Plusieurs firmes américaines et japonaises rééditent du Jazz, de la pop music, les Beatles, Rollings Stones, Shadows ou autres UT. Le Japon possède plusieurs usines de pressage capables d'une bonne qualité: King Records y réédite Decca ainsi que le catalogue Blue Note. Si Mobile Fidetity, une des premières firmes vient de dépose son bilan, ce marché double ou triple tous les ans depuis 1995 (où il représentait environ 1 million des disques). Il reste toutefois marginal.
De même que les amplis de guitare (et les alimentations d'ordinateurs) ont sauvé le tube, il est possible d'affirmer que le RAP et la Techno ont sauvé le vinyle, ainsi que les fabricants de platines et de cellules. Pour ce marché, un graveur a même été mis sur le marché par une société japonaise, pour un prix de l'ordre de 40 000 F. Les DJ ne veulent en effet que du vinyle, ainsi que des bras et cellules pouvant fonctionner en marche arrière (1)...
Les vinyles actuels sont de meilleure qualité que les précédents, plus silencieux, mais susceptibles de s'user plus rapidement dans le temps. Ils présentent également un intérêt sur le plan de la manipulation et sur le plan visuel: un disque de grande taille permet d'enrichir l'information du coffret: on ne rêve pas de manipuler un CD...

http://pageperso.aol.fr/_ht_a/fdzours/actuvinylbis.html

Annuaire de sites de producteurs de vinyles :

http://www.easyzik.net/annuaire-musique/go.php?id=778